Cette pirogue datant du néolithique final est « monoxyle », c'est-à-dire taillée dans un seul tronc d'arbre (chêne). Elle mesure 5,66 m de long pour 40 à 60 cm de large. Elle a été creusée grâce à des outils de silex : haches et herminettes. On peut encore observer quelques traces de taille aux extrémités de l'embarcation : à l'arrière (la poupe), où l'on peut distinguer un siège bas, et à l'avant (la proue), où une réserve de bois a été vraisemblablement conservée afin de servir de contrepoids.
A la même époque, des hommes vivaient sur le coteau de Soubérac, voisin du lieu de la découverte. Certains d'entre eux pouvaient utiliser l'embarcation pour aller à la pêche, pour chasser le gibier d'eau, ou encore transporter matériaux et aliments.
Découverte de manière fortuite en août 1979 par des plongeurs amateurs, la pirogue se trouvait à plat sur le fond du fleuve Charente, sous 4,5 m d’eau… Elle était en partie enfoncée dans les sédiments et brisée en 3 parties.
La pirogue a été traitée, consolidée et restaurée dans un centre spécialisé à Grenoble, de mars 1982 à juin 1985.
