
Si possible, on prend soin d’installer l’édifice en hauteur afin qu’il profite d’une bonne et vive circulation de l’air. Le moulin face à vous est justement construit à 93 mètres d’altitude.
Si on ignore précisément la date de sa construction, on sait que ses fondations sont antérieures à 1835-1840 puisqu’il bénéficie à cette date d’une reconstruction dont témoignent des écrits et des gravures sur les pierres.
L’une d’elle, particulièrement intéressante, déclare : “Dieu m’a mis debout, je m’appelle l’Écharprie, je suis bâti pour faire des envieux, mon fondateur est Pierre Picoron, âgé de 64 ans ». On ne peut nier l’importance dans la société des meuniers, ils sont ceux qui fournissent la farine indispensable au pain, aliment de base de toute la population pendant plusieurs siècles. Leur richesse est souvent jalousée (parfois contestée) et ce n’est jamais un hasard si dans les contes (pensez à celui du Chat Botté), la succession d’un meunier est toujours convoitée…
Les derniers propriétaires cédèrent ce moulin à la commune pour un franc symbolique en 2001. S’il n’était pas envisageable (ni utile) de lui redonner les moyens de fonctionner, la municipalité a souhaité rendre tout son panache à cette construction, centre de toutes les attentions au cours des siècles passés.
En 2017, le moulin a bénéficié d’une importante opération de restauration et fait aujourd’hui le bonheur des locaux et des visiteurs qui profitent de l’aire de pique-nique de la fontaine pour savourer ce paysage de vignoble où trône fièrement le moulin à vent.