
Pour cela, les maréchaux-ferrants étaient équipés d’un travail à ferrer. Cette structure en bois surmontée d’un petit toit permettait d’immobiliser sans danger des animaux aussi massifs et puissants qu’ils étaient facilement inquiets. Or, chacun sait que les bovins comme les équidés n’ont pas le pas léger. Alors, l’animal était mené dans cette stalle ouverte de part et d’autre, suffisamment large pour ne pas l’enserrer, mais assez étroite pour qu’il ne risque pas de se dérober.
Puis, le travail du maréchal-ferrant commençait. L’espace laissé libre sous la traverse inférieure permettait à l’artisan de circuler et de manipuler ses outils sans risque, ni pour lui, ni pour l’animal.
Rappelons que le ferrage des boeufs ou des chevaux est indolore. Les sabots sont ferrés seulement sur la corne, la partie extérieure qui, à l’instar du bout de nos ongles, est innervée.
Le travail à ferrer de Val-de-Cognac date de 1900 et a longtemps appartenu à une ancienne famille de maréchaux-ferrants qui en a fait don ; il servit notamment pendant la Première Guerre mondiale à ferrer les boeufs qui devaient remplacer les chevaux, tous réquisitionnés par l’armée. Jusqu’à l’arrivée du tracteur au milieu du XXe siècle, il est un indispensable du quotidien des agriculteurs, et plus largement de la vie quotidienne à la campagne.
Il est aussi le seul exemplaire sur le territoire, une rareté donc ! Raison pour laquelle il a été soigneusement restauré par l’association ANLP (Antenne Nature Loisirs Patrimoine) et l’opération financée par une souscription à laquelle ont répondu des particuliers et des associations.