Lavoir des Corbeaux

En bref

Catégorie

Patrimoine bâti & vernaculaire

Thème

Tradition

Commune

Mosnac-Saint-Simeux

Lavoir des Corbeaux

Si la plupart des communes charentaises peuvent se targuer de posséder un, voire deux lavoirs bien accommodés et entretenus, aucune ne peut prétendre en être aussi bien pourvue que Mosnac – Saint-Simeux ! Certes, ces lavoirs étaient originellement à l’usage de deux communes distinctes, mais tout de même, leur nombre reste important. Ainsi, le territoire de Mosnac compte deux lavoirs communaux, celui du bourg et celui dit La Voûte, tous deux équipés d’une table à laver et d’un égouttoir.

Les deux sont charmants, en pierre, et aménagés en deux bassins pour le premier et en trois pour le second. Cette division rappelle les différents usages de ces installations. Si leur rôle primordial lors des deux grandes lessives annuelles (les bujhées) n’est un secret pour personne, celui plus quotidien de puisoir, d’abreuvoir ou de rinçoir est moins connu. Les petits bassins facilitaient ces usages plus fréquents.

Cinq autres lavoirs sont éparpillés sur le territoire de Saint-Simeux. Le lavoir des Corbeaux (aussi nommé lavoir de la Font Rivaud) est simplement installé au centre d’un petit espace pavé duquel on apprécie rapidement la fraîcheur d’une cascade alimentant le bassin presque carré et bordé de margelles. Cette eau abondante a naturellement attiré l’attention d’un figuier qui s’est installé en bonne entente près du lavoir. Tout à côté, vous remarquez deux tables à laver, bien utiles pour les lavandières lors des lessives du quotidien ou pour les lessives bisanuelles, dédiées aux grandes pièces de linge.

Le lavoir de Tourton se situe en bas d’un petit chemin pentu partant du village. Sous l’ombrage d’un noisetier, et ourlé d’une petite bambouseraie, le lieu est absolument ravissant. Un joli bassin est alimenté par une fontaine formant comme une alcôve de pierre. Dans un style tout aussi pittoresque, celui des Gaudichauds, lové sous son grand peuplier, mérite le détour. Ce sont encore les lavoirs communaux de Trézidoux ou celui privé de la Coutardière qui témoignent de la richesse des sources et des cours d’eau, peut-être aussi, de l’hygiène irréprochable des villageois de la commune aux XIXe et XXe siècles !

Tous ces lavoirs peuvent être datés de la seconde moitié du XIXe siècle. En février 1851, une loi encourage les villes et les bourgs de France et de Navarre à s’équiper d’installations de salubrité publique ; le territoire se couvre de lavoirs. Ces bassins plus ou moins ouvragés, parfois couverts et souvent bien équipés (table à laver, égouttoir, pompe) facilitent l’accès à une eau propre et saine. Après de nombreuses épidémies de choléra, ces mesures hygiénistes sont indispensables et sont promises à un bel avenir. Souvenez-vous qu’il faut attendre le début des années 1980 pour que l’eau courante desserve quasiment la totalité des foyers français. En attendant d’avoir seulement à ouvrir un robinet, le lavoir reste le point le plus sûr d’accès à l’eau.

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