En bref

Catégorie

Patrimoine industriel & artisanal

Thème

Fleuve

Commune

Mosnac-Saint-Simeux

Essacs

Anguilla anguilla, ce mystérieux poisson qui naît et meurt dans la Mer des Sargasses, passe la plus grosse partie de sa vie dans les eaux du fleuve Charente et de ses affluents !

Pendant longtemps, les anguilles furent l’objet de beaucoup d’attention, en témoignent les Essacs de Saint-Simeux.

Essac, ce terme curieux plonge ses racines dans une étymologie très ancienne, d’origine indo-européenne. De « esok », poisson capable de remonter les rivières, il devient « esako » en vieux celtique, puis « essac » en gaulois pour désigner les pêcheries qui les capturent. Celles de Saint-Simeux, construites sur une digue, étaient justement destinées à la prise de ces anguilles d’avalaison. Les premières traces écrites qui en témoignent remontent à 1331 !

Cette activité de pêche a longtemps été d’une grande importance économique. Depuis l’époque médiévale jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, les essacs, aussi appelés anguillards sont, au même titre que les moulins, des sources de revenus et le privilège des seigneurs et du clergé, comme l’atteste un document daté de 1665 dans lequel le paiement d’une rente consiste, entre autres, en un « demy cent d’anguilles ».

À la Révolution, à l’instar d’autres propriétés seigneuriales, les essacs sont devenus des biens privés. Les propriétaires successifs les ont ensuite façonnés jusqu’à leur apparence actuelle qui date de l’époque de Napoléon III mais les techniques de capture restent les mêmes.

Lors de leur dévalaison pour entamer leur retour vers la Mer des Sargasses, les anguilles étaient pêchées aux essacs implantés sur les digues qui régulent le niveau de la Charente. Une vanne, en amont, permet de régler le débit d’eau pour que les anguilles s’engouffrent dans un filet appelé « une manche » qui les guide vers une grosse nasse, « le bourgnon ».

À Saint-Simeux, le site exceptionnel d’anciennes pêcheries témoigne aujourd’hui de la persistance d’une activité au fil des siècles. Ces essacs, mis en valeur par l’association Les Essacs de Saint-Simeux ainsi que par plusieurs circuits de découverte (dont des randonnées et des parcours Terra Aventura) permettent de découvrir un patrimoine méconnu pourtant au cœur de la vie et de l’histoire du fleuve Charente.

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