
L’extérieur avec son portail gothique à trois voussures brisées et son archivolte ornée de pointes de diamant animent modestement la façade dont l’étage médian est seulement percé d’un oculus et couronné d’un clocher-mur à deux arcades.
Cette cloche que vous voyez est datée de 1597 et fut classée Monument Historique en 1943. Au nord de l’église, quatre modillons à motifs humain et animal devaient autrefois supporter un auvent ou une toiture. Au Sud, subsiste une tour d’escalier qui menait à un clocher aujourd’hui disparu.
Des doutes demeurent quant au couvrement originel de l’église romane. Les avis sont partagés et si certains historiens penchent pour une voûte en berceau sur doubleaux (des arcs perpendiculaires à l’axe de la voûte et appuyés contre la face intérieure des murs), d’autres estiment qu’il devait s’agir de coupoles sur pendentifs (sections triangulaires supportant une voûte portée par un plan carré).
De cette époque romane, subsistent les colonnes coiffées de leurs chapiteaux à feuillages, palmettes, entrelacs et visages. Les voûtes d’ogives à liernes (des nervures moulurées) remplacent au XVe siècle le mystérieux premier couvrement. Elles sont elles-mêmes remaniées en brique au XIXe siècle et peintes d’un ciel étoilé.
Le chevet plat à triplet de baies est un incontournable du cognaçais. Cette formule semble en effet avoir été très appréciée au tournant du XIIIe siècle, en particulier pour les édifices des Templiers aussi bien que pour ceux des Bénédictins. Néanmoins, leurs vitraux sont sans doute l’œuvre du XIXe siècle. Le mobilier est installé lors de la campagne de restauration en 1894. Il est le fruit d’une production sérielle permettant de meubler les églises françaises, régulièrement dépouillées de leurs ornements liturgiques pendant la Révolution.
Ainsi, ce sont un maître-autel, un autel, un chemin de croix, des fonts baptismaux et des statues de saints qui redonnent vie à l’église au XIXe siècle.