
Dès 1147, une communauté religieuse fondée par Étienne d’Obazine demeure sur ce site et s’implique, comme beaucoup d’autres, dans le transport et le commerce du sel grâce à la proximité de la rivière. Naturellement, l’implantation se fait à proximité d’une route commerciale très fréquentée : le chemin Boisné, tracé et emprunté depuis l’Antiquité.
Affiliés à l’ordre cistercien en 1148 – 1150, l’Abbaye et son monastère prospèrent jusqu’à la Guerre de Cents Ans (1337 – 1453) et aux guerres de Religion (1562 – 1598) qui lui infligent de graves dommages qui ne seront jamais tout à fait réparés, par négligence.
Au XVIIe siècle, l’Abbaye est délabrée et très pauvre. À la fin du siècle suivant, il n’y demeure plus que trois moines.
En février 1987, quelques éléments de l’Abbaye sont classés au titre des Monuments historiques car nombre de ses dépendances ont basculé en main privée. Depuis quelques années pourtant, la municipalité rachète, quand cela est possible, d’anciennes propriétés où subsistent encore des témoignages de l’élégance cistercienne de l’édifice. La salle capitulaire voûtée et la porte d’entrée sont notoirement bien conservées et donnent encore à voir la beauté sobre de cette ancienne Abbaye dont l’histoire est, somme toute, très mal connue.