Église Saint-Pierre

En bref

Catégorie

Patrimoine religieux

Thème

Art roman

Commune

Lignières-Ambleville

Église Saint-Pierre

Sur son promontoire, l’église Saint-Pierre d’Ambleville observe la vallée du Collinaud depuis la fin du XIe siècle. Déjà, elle est citée dans les possessions de l’abbaye de Baignes vers 1098-1109. À cette époque, elle est encore en construction et son contrefort à gauche du portail porte le souvenir d’un événement contemporain au chantier. Deux inscriptions funéraires en latin sont encore visibles. La plus distincte permet de déchiffrer l’inscription latine “+ V. NONAS. IVLII. OBIIT. RIGAVDUS. AMBLAVILLAE”, Le 5 des nonnes de juillet mourut Arnaud d’Ambleville.

Ce dernier rend l’âme vers 1100 ; or, notre église présente justement les caractéristiques stylistiques du début du XIIe siècle.

Vous entrez dans cet édifice à plan en croix latine par une porte percée sous trois voussures et qui marque le centre d’une façade sobre. Une nef unique s’étire jusqu’au transept du XIIe siècle. La croisée de ce dernier est coiffée d’une coupole et d’un clocher carré. Le choeur date de la fin du XVe siècle. De part et d’autre, au sud et au nord, sont deux chapelles gothiques. La chapelle méridionale a été édifiée entre les XIIIe et XIVe siècles. Elle était destinée aux moines du prieuré attenant comme l’atteste la clef de voûte de ladite chapelle. Une porte murée mais encore visible dans le cimetière permettait aux moines d’y accéder. Sous le pavage, une crypte a été découverte.

La chapelle seigneuriale a dû être édifiée au XVIe. La porte est décorée dans le goût de la Renaissance, mais la décoration intérieure ne put être terminée, interrompue par les émeutiers de la guerre de la gabelle qui détruisirent en 1548 le château d’Ambleville à la suite de l’ordre de pendaison donné par le seigneur à l’encontre des paysans rebelles.

Le chevet plat percé de baies géminées a probablement été bâti à la fin du XVe et le blason des Jourdain apparaît sur la clef de voûte du choeur. L’édifice abrite un patrimoine mobilier remarquable dont des fonts baptismaux en pierre sculptée et une cloche fondue en 1639 classée au titre des Monuments historiques.

Des travaux entrepris entre 2019 et 2022 et en 2024 ont permis la restauration des toitures et du clocher et l’enlèvement de la voûte en berceau rendant apparente la charpente de la nef Ces travaux ont été soutenus en partie par la Fondation du Patrimoine.

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