
Nombre de villages en portent encore le souvenir. Ainsi en est-il du cimetière protestant de Julienne, aujourd’hui témoin de la persécution passée. Le hameau accueillait, au XVIIIe siècle, des réunions de « prêche dans le désert ». Durant ces cérémonies clandestines, toujours organisées la nuit afin de ne pas attirer l’attention, on y célébrait des baptêmes, des mariages aussi bien que des enterrements.
Après que l’édit de tolérance ait été déclaré en 1787, il paraît naturel d’installer à Julienne un cimetière protestant. Ce village, fondé en 1790 -et qui ne deviendra commune qu’en 1801- ne possède pas d’église, sa paroisse étant rattachée par le culte à l’église de Chassors, dans le cimetière de laquelle sont enterrés les catholiques. Aujourd’hui, demeurent encore quelques tombes isolées.