
Les Guerres de Religion (1562 – 1598) ne l’épargnent pas et la voici rapidement en très mauvais état. Dès la fin du XVIe siècle, on s’attèle à la restaurer. En 1655, 1679 et 1714, l’église est plusieurs fois réparée. On lui ajoute une sacristie en 1740, avant des restaurations de grande envergure au XIXe siècle, sous la direction de l’architecte Peronnaud.
En arrivant, vous avez sans doute remarqué une très belle porte sur le mur sud. Ce point de vue permet aussi d’admirer le clocher carré, à deux étages, orné de colonnes et percé de baies. Il renferme une superbe sonnerie de trois cloches.
Au sud-ouest, vous remarquerez un beau porche avec machicoulis. Il est celui de l’ancienne maison du chapitre où résidaient les chanoines.
Vous êtes maintenant face à la porte à deux arcs en berceau qui annonce l’entrée de l’édifice, au centre d’une façade sobre. L’étage est percé d’une baie et le pignon surmonté d’une croix. Deux contreforts épaulent le mur ouest. Entrez et remarquez la nef sous charpente apparente communiquant avec les bas-côtés voûtés par six arcades en plein cintre s’élevant à partir de chapiteaux nus ou richement sculptés et datés du XIIe siècle. Les chapelles du XVIe siècle sont voûtées sur croisées d’ogives et forment le transept sous coupole.
Sous le chœur à chevet plat, il y avait sans doute, autrefois, une salle refuge.
Au XIXe siècle, l’architecte Peronnaud fait placer une tribune (en 1873), les autels, ouvrir vingt fenêtres avec leurs vitraux puis remanie la façade et les voûtes en brique des bas-côtés. Avant de repartir, ne manquez pas les remarquables fonts baptismaux couverts de cuivre et de laiton (1600). L’église Saint-Martin de Juillac-le-Coq est inscrite aux Monuments Historiques depuis le 5 décembre 1991.