Porche du pensionnat

En bref

Catégorie

Patrimoine bâti & vernaculaire

Thème

Tradition

Commune

Hiersac

Porche du pensionnat

L’inscription en lettres majuscules sur le fronton de ce porche imposant témoigne d’une institution notoire d’Hiersac dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Cette dernière fut la volonté de Marie Crété, baptisée à l’âge de 20 ans, le 11 février 1839, avant d’entrer en religion. Devenue Sœur Marie Saint-Thomas, elle vécut à la Maison-mère des Sœurs du Saint et Immaculé Cœur de Marie à Niort et y mourut le 25 octobre 1868.

Par testament, elle cédait la coquette somme de 10 000 francs destinés à fonder à Hiersac un établissement de religieuses du même ordre que celui dans lequel elle était entrée. Le vœu de la pieuse et généreuse donatrice fut donc exhaussé mais cela n’alla pas sans difficultés !

Les Soeurs de Niort entreprirent donc l’installation une école libre ayant pour maîtresse titulaire et pour supérieure deux Soeurs de la congrégation. Hélas, le confortable héritage avait éveillé l’appétit d’héritiers collatéraux, moins saints que leur aïeule et déterminés à obtenir une part du gâteau. L’héritage fut contesté et amputé mais les Soeurs continuèrent de demeurer à Hiersac, louant successivement différentes adresses à afin de maintenir leur école payante, comme c’était le cas pour la plupart de ces établissements à l’époque. Assurément, l’institution remporta un certain succès.

En 1878, les Soeurs du Saint et Immaculé Coeur de Marie purent enfin s’établir durablement après que les époux Valleteau – Monsieur François Valleteau et Madame Marie Chaigneau, son épouse – cèdent à la congrégation une maison pour servir aux Soeurs, ce dont témoigne encore le fronton du porche.

L’école accueille alors plusieurs élèves dont des pensionnaires comme s’en souvient l’inscription. Mais l’école n’a plus le succès d’antan, raison pour laquelle une nouvelle supérieure est appelée en 1894. Cette dernière souffle un vent nouveau : dotée d’un joli brin de voix et jouant de l’harmonium comme personne, elle entend bien relever l’école.

Alors, elle inaugure le 24 décembre 1894 une fête de l’arbre de Noël avec pièces, chants et distribution de jouets aux enfants de l’école. Le succès est total et “tout le monde s’est retiré enchanté”, ainsi que le rapporte l’abbé Gabriel Tricoire, curé d’Hiersac. Deux ans plus tard, l’école compte plus de trente-cinq élèves, dont sept pensionnaires. Et si la congrégation du Saint et Immaculé Coeur de Marie cède en 1897 sa place aux Soeurs de Sainte-Marthe, l’école se porte relativement bien jusqu’en 1901. Cette année, la loi du 1er juillet entend freiner l’expansion et l’influence des congrégations religieuses, les obligeant à solliciter une autorisation législative. Les membres du Conseil municipal de Hiersac rendent à l’unanimité un avis défavorable quant à la demande d’autorisation de la congrégation en février 1902. Le 30 mai 1903, les Soeurs ferment l’école qui aura perduré un peu plus de trente-cinq années.

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