Église Saint-Germain

En bref

Catégorie

Patrimoine religieux

Thème

Art roman

Commune

Gimeux

Église Saint-Germain

Cette église fondée en 1121 fut reconstruite dans la seconde moitié du XIIe siècle. Comme nombre de ses consœurs charentaises, elle allait subir les vicissitudes du temps et des conflits avant d’être précieusement choyée.

La Guerre de Cent Ans (1337 – 1453) est sans doute à l’origine des restaurations entreprises au XVe siècle, avant que des travaux ne soient à nouveau engagés à la fin du XVIIIe siècle, ce dont témoigne la date inscrite de 1774.

Vers 1855, l’édifice est encore restauré. Hélas, cela ne suffit pas.

À la fin du XXe siècle, l’église est menacée de toutes parts et le maire ne cesse d’avertir les autorités compétentes des dangers qui menace l’église de sa commune, sans jamais recevoir de réponse. Agacé, mais bien décidé à ne pas s’en laisser conter, il tente le tout pour le tout et ose la provocation en déposant un avis de démolition ! La réaction ne se fait pas attendre ! Le prêtre en émoi est le premier à réagir et après lui, les habitants. L’affaire prend rapidement de l’ampleur et les travaux sont enfin engagés pour sauver l’église de Gimeux. Reconnaissons la sagesse des mots du poète Pierre Reverdy (1889 – 1960), “L’amour n’existe pas il n’y a que des preuves d’amour” ; Assurément, les habitants de Gimeux en ont fait preuve à l’égard de leur patrimoine.

Ainsi, cette charmante église de campagne fidèlement aimée présente un beau portail de trois rouleaux en cintre brisé. Chaque arc est finement sculpté de rinceaux, de festons et de têtes de clou (motifs cruciformes) et s’élance depuis de superbes chapiteaux. La façade est coiffée d’un pignon simple au sommet duquel est une croix.

Entrez et appréciez cette nef unique qui s’étire sous une belle charpente apparente. Les vitraux à motifs floraux et végétaux éclairent d’une douce lumière quelques pièces intéressantes, tels les fonts baptismaux, le bénitier et un chemin de croix en céramique émaillée datant du XXe siècle. Contre le mur du chevet, un maître-autel de forme tombeau s’inscrit dans un décor architecturé répondant au vocabulaire esthétique du XVIIe siècle. Toutefois, des doutes demeurent sur la datation véritable de ce bel ensemble portant un tabernacle.

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