
Ce nom de baptême peu chrétien est à mettre en relation avec un pré situé à proximité, le « pré aux rats » (ou pré Aurat).
Espérait-on par l’invocation du divin que le chat engraisse par une miraculeuse chasse aux rats ? Nous n’en savons rien mais cette petite chapelle dont l’intérieur abrite encore des restes d’autel et une cheminée témoigne des considérations très prosaïques des habitants de Gimeux. Car si elle rend hommage au Seigneur, la dévotion n’est pas incompatible avec des requêtes plus pressantes que le salut de l’âme des fidèles !
D’ailleurs, cette chapelle qui accueille douze messes par an en 1790 est reléguée au rang de prison près de cent-vingt ans plus tard, en 1914, avant d’être transformée en refuge pour les vagabonds. Attendu que les chats ne sont plus d’aucune utilité aux paysans (et que le pré aux rats n’est plus un pré depuis longtemps), la chapelle est aujourd’hui un bâtiment de servitude.