Église Saint-Médard

En bref

Catégorie

Patrimoine religieux

Thème

Art roman

Commune

Genté

Église Saint-Médard

N’est-ce pas là une église imposante ? Assurément de style roman, l’église primitive est rebâtie au XIIe siècle puis largement remaniée à l’époque gothique.

Son style si particulier tient en partie à cette carrure inhabituelle, bien assise par de solides contreforts, de part et d’autre d’un portail flanqué de deux arcades aveugles. Ce premier niveau est couronné d’une corniche ornée d’entrelacs, d’animaux sculptés et d’une sirène à deux queues de poisson.

Le clocher carré dissimulé par la haute façade romane abrite une cloche datée de 1623 et classée au titre des Monuments Historiques, tout comme l’ensemble de l’édifice, depuis 1984.

A l’intérieur, deux travées de la nef (chaque travée correspond à l’espace compris entre deux piliers) guident le visiteur le long de hautes et étroites baies trilobées habillées de vitraux sobres. La rondeur de la coupole sur pendentifs soulignée d’un cordon décoré de dents de scie adoucit un chœur à chevet plat percé de trois baies – ou triplet – masquées par le retable. L’aménagement de ce chœur est un choix récurrent au tournant du XIIIe siècle autour de Cognac ; on en trouve des itérations à Châtres, Salles-d’Angles, Saint-Martin de Cognac ou encore Saint-Pierre de Mesnac.

Par chance, le mobilier et les œuvres d’art sont bien documentés. Ainsi, on attribue au sculpteur Jean Angié et au peintre Marc Ludovic le remarquable retable de pierre daté de 1781 et présentant la copie d’un tableau de Rubens.

D’autres œuvres, aujourd’hui disparues, meublaient encore l’église à la veille de la Révolution française. C’est le constat amer du maire de Genté dans un document daté de 1801 :

« Je ne vous parlerai point des autels, de leurs boiseries, de ce qui en faisait l’ornement et la décoration ; tout a été renversé, détruit et brûlé dès le commencement de la révolution. »

Pourtant, la vie artistique de l’édifice ne s’arrête pas là. Deux autels secondaires en terre cuite dédiés à la Vierge et à Joseph sont installés dans les bas-côtés durant la seconde moitié du XIXe siècle. Ils appartiennent à ces meubles liturgiques produits en série entre 1830 à 1914 pour remplacer le mobilier disparu à la Révolution. Du reste, ils sont contemporains de l’épiscopat de Monseigneur

Cousseau, évêque d’Angoulême, lui-même friand de ce type d’objets. On peut lire son blason sur la cuve de la chaire en pierre, sculptée en 1864 par Pasquier.

Rendons également hommage à l’anonyme qui œuvra au tabernacle. Ce dernier ne ménagea pas sa peine en ornant l’objet de colonnes corinthiennes et d’un fronton curviligne, orné de la figure du Christ, le tout en bois polychrome

D’importants travaux ont été réalisés au XIXe siècle, parmi lesquels la restauration de la charpente et de la couverture, la réfection des voûtes d’ogives en brique ou encore la construction de la sacristie.

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