Église Saint-Cybard

En bref

Catégorie

Patrimoine religieux

Thème

Art roman

Commune

Foussignac

Église Saint-Cybard

Avez-vous remarqué les grosses pierres qui ponctuent les abords de l’église ?

Elles sont là depuis si longtemps qu’elles n’ont peut-être pas attiré votre attention. Pourtant, elles incarnent les souvenirs énigmatiques – et pas toujours élucidés – de l’histoire mouvementée de cette église romane, construite au XIIe siècle.

Première curiosité, la place de l’église, toute plantée d’arbre en 1983, fut longtemps l’ancien cimetière, des fouilles ont d’ailleurs révélé de nombreux squelettes.

La croix hosannière provient de l’ancienne cure. Couronnant l’édifice, un clocher carré, de style classique charentais et ajouré de six fenêtres romanes surmontées d’archivoltes, domine le paysage et abrite une cloche de l’abbaye de Bassac.

Au seuil du portail, levez les yeux : la date de 1784 témoigne d’une période de restauration de l’église. Ce ne fut pas la seule ! Cette église traverse les siècles et s’accommode autant que faire se peut de leurs vicissitudes. Les plus destructrices furent sans aucun doute les Guerres de Religion (1562 – 1598).

Sur l’angle sud-ouest, on observe le départ d’une voûte d’ogives sur consoles ayant justement appartenu à une chapelle détruite. Côté sud, vous remarquerez un élément de bestiaire, enchâssé dans un contrefort. Dans une encoignure, ce sont les restes d’une coupole sur pendentif (triangle incurvé témoignant d’un procédé de construction permettant d’asseoir une coupole sur un plan carré) ainsi qu’un départ de corniche avec deux modillons (une tête animale et une représentation humaine).

À l’intérieur, un tableau monumental daté de 1870 figure le martyr de Saint Laurent sur le grill et confirme la dédicace de l’église à ce saint. Une quinzaine d’années plus tard, la dédicace à Saint Cybard sera affirmée par l’abbé Nanglard.

Dans les fonts baptismaux, des colonnettes ornées de rinceaux et de feuilles de vigne soutiennent les voûtes tandis que dans une fontaine jumelle est exposée une pierre sculptée donnée à l’église par la famille Landier de Cors, propriétaire du Chai des Pères. Les fonds baptismaux comme le chœur sont à voûtes d’ogives croisées mais la nef est couverte de voûtes d’arêtes en briques datant des restaurations du XIXe siècle. Nef et chevet reposent sur des consoles du XVIIe siècle.

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