
Peu à peu, les communes charentaises s’équipent. Les lavoirs sont régulièrement couverts bien que ce ne soit pas systématique. Ils sont majoritairement maçonnés en pierre calcaire et blanche du pays, comme c’est le cas ici.
Deux piliers massifs, chacun couronné d’un chapiteau angulaire, singularisent et embellissent sobrement ce lavoir. À l’intérieur, un dallage de pierre autour du long bassin permet à la lavandière de circuler et de s’affairer sans patauger dans la boue dès la première lessive. Sur le devant du lavoir, la barre en bois est un égouttoir, bien utile pour déposer le linge qui vient d’être lavé dans les eaux de la Guirlande. Le curieux nom de ce ruisseau tient à la déformation d’un nom plus ancien Aiguerende. Aigues signifie eaux et rende signifie frontière ou séparation. Ainsi, sous l’Ancien Régime, ce ruisseau servait de séparation, sur la rive droite de la Charente, entre la province de l’Angoumois et celle de la Saintonge.