
Elle est d’abord réparée et agrandie au XVe siècle, après les dégâts causés par la Guerre de Cent ans (1337 – 1453), puis elle est à nouveau restaurée trois siècles plus tard, en 1775, et encore dans les années 1889 – 1890.
Son plan cruciforme à une seule nef s’ouvre par une façade percée d’une porte à quatre voussures soulignées de frises. La voussure supérieure est sculptée d’entrelacs tandis que les voussures médiane et inférieure sont respectivement ornées de rinceaux et de motifs cruciformes nommés têtes de clou.
Ensemble, ces deux voussures portent un souvenir de l’époque révolutionnaire. En 1793, les monuments chrétiens sont reconvertis en Temple de Raison. Dans ces temples athées est célébré le culte de la Raison, puis celui de l’Être suprême. Ces deux émanations du siècle des Lumières sont davantage des considérations philosophiques et politiques que des cultes à proprement parler. Ils entendent libérer les sujets de l’ancien royaume, leur faire prendre conscience de leur rôle civique, afin d’en faire les citoyens du nouvel État républicain.
Au-dessus de ces arcs en berceau, vous observez une corniche ornée d’oves, ornements à forme d’œuf, portant sept arcatures avec deux colonnes. La baie médiane accueille un vitrail. Le pignon s’élève sur cet étage après un bandeau de modillons.
Entrez et admirez la voûte d’ogives qui couvre toute la nef. Le transept est coiffé d’une coupole et d’un clocher octogonal, tandis que le chœur voûté ouvre sur un chevet plat. Une chapelle au sud et un collatéral au nord terminent l’aménagement de l’édifice. Notez la qualité du mobilier ainsi que les vitraux réalisés par Francis Chigot (1879 – 1960) en 1957. Cet artiste limousin, sensible aux mouvements artistiques qui lui furent contemporains, réalisa des œuvres dans les styles Art Nouveau et Art Déco, en France et jusqu’en Amérique du nord.
Entre 2016 et 2023, la charpente de l’église, sa structure, son clocher et sa chapelle ont bénéficié d’une restauration soutenue financièrement par des subventions de l’État, du département, de la région, de Grand Cognac, de la Sauvegarde de l’art français, de la Fondation du patrimoine et par les habitants de la commune.