Chapelle des Templiers

En bref

Catégorie

Patrimoine religieux

Thème

Histoire et légende

Commune

Châteaubernard

Chapelle des Templiers

Cette église paroissiale semble bien austère.

Avec sa façade dépouillée seulement surmontée d’un clocher-mur, l’édifice est imposant et semble défendre l’entrée d’un domaine auxquels les deux portails permettraient d’accéder.

Et pour cause, la chapelle Saint-Jean élevée au XIIe siècle est l’une des plus anciennes possessions des Templiers en Charente.

L’ordre religieux et militaire créé au début du XIIe siècle avait vocation à protéger les pèlerins et atteste, par la fondation de plusieurs domaines (trente-trois dans le département), d’un réseau routier largement emprunté au Moyen-Âge. Le domaine de Châteaubernard abritait en 1227 cinq templiers dont un chevalier.

Lorsque l’ordre est supprimé au XIVe siècle, les Hospitaliers (parfois désignés comme chevaliers de l’ordre de Malte, ils appartiennent à un ordre religieux et militaire instauré dès l’époque des croisades et actif jusqu’au début du XIXe siècle) prennent possession des lieux. Le domaine comprend déjà une commanderie, qui englobe la chapelle et le cimetière attenant, la salle capitulaire, le logis du commandeur, des dortoirs, une cuisine, un réfectoire, des communs et des écuries. Hélas, la Guerre de Cent Ans (1337 – 1453) et celles de Religion (1562 – 1598) n’épargnent pas les différents édifices : aux XVIIe et XVIIIe siècles, les bâtiments sont ruinés, à l’exception de la chapelle.

L’intérieur est sobre, la nef couverte d’un simple berceau brisé. Seules les travées orientale et occidentale se distinguent par leur voûte, l’une d’ogives à liernes (nervures moulurées) et l’autre d’arêtes. Les chapiteaux romans sont ornés de feuillages stylisés et de motifs géométriques, à l’exception du chapiteau sud sculpté de deux oiseaux s’abreuvant à une coupe.

La petite chapelle au sud de la nef est construite au XVe siècle et l’arc doubleau (qui double la voûte) présente le nom et le blason de l’évêque Sebaux (1873-1891), ainsi que le nom du curé Groulade (1874-1889). Sur le mur sud, vous pouvez observer une inscription en vieux français et en latin, daté de 1531 et signé Montois F, elle relate une scène de l’Apocalypse et fut classée Monument historique en 1911.

À la Révolution, le domaine est vendu comme bien national puis rendu au culte en 1844. Il faut cependant patienter encore trente ans avant que la chapelle ne devienne église paroissiale. Des restaurations ont lieu dans la seconde moitié du XIXe siècle et transforment notamment le chevet plat – très fréquent dans l’architecture templière et bénédictine de la région de Cognac – qui est alors percé d’un triplet de fenêtres.

En 2007, la chapelle a été conjointement restaurée par la Communauté de Communes de Cognac et la commune de Châteaubernard.

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