
Son portail d’entrée est dit en tiers-point, car son arc s’inscrit dans un triangle équilatéral. Il présente deux voussures et deux colonnes à chapiteaux sculptés encadrant le portail pour s’élever jusqu’à la corniche, laquelle est soutenue de modillons dont l’un figure un barricou, une petite barrique. Au-dessus, se trouvaient cinq arcatures. L’étage supérieur a été reconstruit au XVIe siècle tandis que des sculptures anciennes ont été réemployées, sans doute d’époque mérovingienne ou carolingienne.
À l’intérieur, la nef unique et rectangulaire est abritée sous un plafond en bois. Avancez jusque dans le chœur et admirez de superbes fresques polychromes qui donnent encore, par la fraîcheur de leurs couleurs, une idée plus juste de ce qu’était une église médiévale. Loin de l’austérité monochrome des enduits chaulés qui couvrent aujourd’hui nombre de parements, ces fresques pleines de vie ornent les murs, les arcs en plein cintre, les colonnes et les chapiteaux. Ce sont des motifs décoratifs ou des personnages religieux auxquels pouvait éventuellement se référer le prêtre lors de l’homélie, un discours prononcé au cours de la messe consiste à à expliquer la vie chrétienne à partir de la Bible.
En 2017, des fouilles préventives ont été entreprises avant des travaux destinés à assainir le sol et les murs, alors envahis par la mousse puisque le sol d’origine se trouve alors à moins d’un mètre de profondeur. Ce fut l’occasion d’une remarquable découverte puisque cinq sarcophages antérieurs à la construction de l’église ont notamment été mis à jour par les archéologues. Tous avaient été dérangés dans leur repos par les piliers de fondations de l’église. Trente sépultures, ainsi que des poteries, des ossements et des squelettes d’enfants enveloppés dans des linceuls ont été révélés et témoignent de la succession des générations de cette paroisse au fil des siècles.
Sous la rosace au sol, un ancien silo romain a été découvert et, à l’extérieur, un ancien cimetière accolé au bâtiment, surplombant un vallon. Toutes ces découvertes ont été répertoriées et emportées pour études auprès des services archéologiques.
Célestine, la cloche de l’église sonne religieusement l’heure depuis 1857.