
Le paysage était alors bien différent ! C’était un marécage fréquenté par plus de 45 espèces de vertébrés et Angeac avait tout du paradis pour les tortues, crocodiles, dinosaures-autruches, sauropodes, stégosaures, amphibiens ou lézards qui cohabitaient ici.
Leurs ossements ainsi que les restes parfois très complets de plantes terrestres ont été préservés par une couche d’argile. Cette dernière était elle-même enfouie sous une couche datant du Cénozoïque récent (qui débute il y a 66 millions d’années) et dans laquelle les archéologues ont dégagé des restes d’éléphants à défenses droites (Palaeoloxodon antiquus) et des mammouths. L’ensemble témoigne d’un écosystème très bien préservé et enrichit de manière significative la connaissance de cette période en Europe de l’ouest.
Les fouilles ne sont pas terminées et réservent sûrement bien d’autres découvertes extraordinaires ! Car ce site paléontologique exceptionnel est aujourd’hui l’un des plus grands d’Europe et connaît une renommée internationale.
Depuis 2009, il est fouillé chaque été. Le chantier est coordonné par les paléontologues du Muséum national d’Histoire Naturelle, les universités de Lyon et Rennes, le CNRS et localement, par le Musée d’Angoulême où l’on peut admirer le gigantesque fémur de sauropode. En 2017, c’est une forêt contemporaine des sauropodes qui a été révélée.