
La porte s’ouvre sous de sobres arcs aux cintres brisés, entre deux arcades aveugles. Au-dessus, vous distinguez le souvenir d’une ancienne niche, surplombée par une rose polylobée, c’est-à-dire composée de plusieurs lobes qui font penser à des pétales de fleurs. Un peu plus haut, un bandeau sur modillons soutient un pignon très simple.
Avant d’entrer, vous pouvez voir au nord de l’édifice (côté route) une chapelle gothique du XVe siècle. Remontez un peu vers le chevet de l’église et découvrez la sacristie néogothique construite au XIXe siècle. Ces deux éléments signent assurément l’originalité de cette église.
L’intérieur est en pierre calcaire du pays. C’est elle qui donne toute sa clarté à la nef seulement éclairée de hautes baies étroites. Une restauration d’envergure a été menée entre les années 1884 à 1888. Les voûtes d’ogives ont été restaurées, un nouveau mobilier ainsi que de nouveaux vitraux ont été installés. Les textes rapportent qu’une petite fresque représentant Saint Sébastien était encore visible, hélas, ce dernier a disparu avec le temps, faute de moyens pour la préserver à l’époque.
Un peu plus de cent trente ans plus tard, l’église Saint-Pierre avait à nouveau besoin de se refaire une beauté. Grâce à un financement public et à une mobilisation privée via la Fondation du Patrimoine, des travaux d’ampleur terminés en 2023 ont permis de remettre l’édifice en état. Aujourd’hui, la municipalité entend valoriser davantage cette église rurale, nichée à l’ombre d’une place ombragée, où nombre de familles ont le souvenir des moments importants de leur vie.
Depuis 1992, l’édifice est inscrit au titre des Monuments historiques.